Falcon Administrateur
Nombre de messages : 2909 Age : 33 Jeux préférés : The Legend of Zelda : Twilight Princess Consoles : GameCube & Wii Date d'inscription : 20/07/2005
| Sujet: [TEST] Viewtiful Joe : Double Trouble Ven 10 Mar - 18:50 | |
| Comptant désormais parmi les valeurs sûres du jeu d'action, Viewtiful Joe est une série que l'on se faisait une joie de retrouver sur Nintendo DS. Mais plutôt que de nous livrer un nouvel opus calqué sur ses prédécesseurs, Capcom a su mettre en place un paquet d'idées inédites basées sur les fonctionnalités de la DS. Résultat, on se prend encore une claque monumentale alors qu'on se croyait enfin rodé au concept psychédélique de la série.Dans le cas inavouable où vous n'auriez jamais mis la main sur un épisode de Viewtiful Joe, sachez qu'il s'agit de l'un des titres les plus audacieux que l'on ait vus ces derniers temps. Dans la peau d'un gamin fan de comics et de "sentai" (séries dans la veine de Bioman), vous allez jouer les super-héros dans un univers totalement fantaisiste qui défie toute logique. Tout est possible lorsqu'on passe de l'autre côté du miroir, ou plutôt de l'autre côté du grand écran dans le cas présent puisque Joe devient "viewtiful" en se glissant à même la pellicule de ses films préférés. Parce qu'il est conscient de jouer un rôle virtuel dans une production de super-héros, cet adolescent survolté ne manque jamais une occasion de frimer dans son costume moulant qui lui confère des pouvoirs spectaculaires. Totalement inédite, l'aventure qui nous est présentée sur DS débute lorsqu'une organisation répondant au nom de Madow dérobe la pellicule du dernier film de Captain Blue, l'idole de Joe. Reprenant très fidèlement l'esthétique graphique des autres volets de la série et son système de jeu, Double Trouble se démarque pourtant de ses aînés en intégrant un grand nombre de possibilités totalement nouvelles en termes de gameplay. Même si l'effet de surprise n'est plus de mise, la réalisation en cel shading et le design volontairement ridicule des différents ennemis suffisent à nous replonger immédiatement dans l'ambiance. Quel bonheur de passer ses nerfs sur ces pauvres robots en tutus et collerettes qui font des pointes et multiplient les pirouettes les plus idiotes pour nous attaquer ! Les pouvoirs VFX nous permettent toujours de manipuler la pellicule sur laquelle se déroule l'action avec un plaisir sadique en modifiant sa vitesse de défilement ou en la tripatouillant pour se jouer des obstacles qui se dressent devant nous. Si l'on manque de puissance, un simple ralentissement du temps suffit à décupler sa force offensive pour soulever des montagnes et envoyer balader des objets de plusieurs tonnes à l'aide d'un uppercut. Les combos s'enchaînent d'ailleurs à merveille et font des ravages si l'on met à contribution toute la panoplie de coups de Joe, en les combinant avec les pouvoirs VFX. On peut également ralentir l'action pour effectuer une pirouette d'esquive à la Matrix, ou carrément retourner à l'envoyeur ses balles, ses couteaux ou ses missiles. A ce sujet, si l'on perd l'option vitesse rapide dans ce nouvel opus, on y gagne en revanche une palanquée de nouveaux pouvoirs beaucoup plus ingénieux. Les petits adversaires collants comme les chauves-souris ne pouvant être vaincus de manière traditionnelle, il faudra zoomer sur l'action en faisant glisser l'écran tactile à la place de l'écran supérieur de manière à écraser ces parasites directement avec l'index ou le stylet. Cette fonction permet d'ailleurs de voir de plus près certains éléments du décor pour faire pivoter des leviers ou pour tourner manuellement des manivelles. On entrevoit déjà l'immensité des perspectives offertes rien qu'avec l'ajout du stylet dans le gameplay de Viewtiful Joe. Autre nouveauté, le "scratch" consiste à secouer carrément la scène en "grattant" l'écran tactile pour assommer ses adversaires avec des casseroles et autres poêles à frire tombées du ciel. Une fonction qui a également pour effet de casser les objets fissurés ou de freiner la chute de certains rochers. C'est d'ailleurs dans ces moments-là qu'on se rend compte que, même si le tout reste très jouable, il faut être vraiment réactif pour agir au bon moment en enchaînant les combinaisons requises pour déclencher les pouvoirs VFX. Tout ça donne un vrai dynamisme à cet épisode qui se caractérise par son rythme soutenu en permanence. Une autre trouvaille véritablement ingénieuse réside dans la fonction "split", traduite à l'arrache par fêlure dans la version française. Concrètement, si l'endroit où vous souhaitez vous rendre est bloqué par un mur, vous n'avez qu'à couper l'écran horizontalement et à déplacer la partie du haut sur un côté pour faire disparaître temporairement la moitié du mur. A partir de là, on peut aussi se servir du split pour rapprocher une porte de sortie située en hauteur, ou pour faire concorder deux éléments distants. C'est, à mon avis, l'élément qui complexifie le plus les énigmes et qui rend le jeu aussi passionnant. Le plus incroyable dans Viewtiful Joe : Doube Trouble, c'est qu'on ne se sent jamais perdu ou dépassé par ces surprenantes possibilités de gameplay. Si l'on s'en sort aussi facilement malgré le fait d'hériter quasiment de la totalité des pouvoirs dès le début du jeu, c'est tout simplement parce que les manipulations requises sont très intuitives. Quoi de plus évident que de tracer un trait pour couper un écran en deux, ou de faire glisser l'écran du bas vers celui du haut d'une simple pichenette ? Les pouvoirs VFX ne sont pourtant pas les seuls attraits du jeu puisqu'on peut aussi acquérir un grand nombre d'upgrades en les achetant avec les points obtenus. Il n'y a pas de réelle surprise de côté-là, mais ces bonus permettent de personnaliser sa partie en fonction de sa propre façon de jouer. Par ailleurs, les développeurs se sont permis quelques clins d'oeil en plus des délires habituels. C'est ainsi qu'on se retrouve à explorer carrément le manoir de Resident Evil, avec sa musique angoissante et son bestiaire torturé. Finalement, on ne regrettera pas grand-chose, hormis peut-être le fait de ne contrôler que trop rarement Jasmine, la petite soeur de Joe, qui ne dispose de toute façon d'aucun pouvoir spécial. Les habitués de la série risquent aussi de chercher en vain les fameuses séquences de shoot'em up et autres phases d'arcade divertissantes, absentes de cet opus. Comme toujours, il est dommage que la durée de vie ne soit pas plus longue, car on fait le tour des six mondes assez rapidement. D'autant que le soft se révèle, d'une manière générale, un peu plus facile que les anciens volets car des icônes nous aiguillent sur la façon d'interagir avec le décor en utilisant tel ou tel pouvoir. Mais on ne s'en plaindra pas car les énigmes sont souvent extrêmement tordues. Voilà en tout cas une sortie événementielle pour la Nintendo DS qui hérite là du meilleur épisode de la série, ou en tout cas du plus audacieux. Source : www.jeuxvideo.com | |
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